Grand Prix de Belgique 2025 : Verstappen dénonce un excès de prudence face à la pluie

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Max Verstappen n’a pas mâché ses mots après un Grand Prix de Belgique marqué par une longue attente. Déçu par les décisions de la direction de course, le pilote Red Bull estime que la prudence a été poussée à l’extrême, au point de dénaturer l’esprit même de la compétition.

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Un départ retardé et une course neutralisée

Le départ du Grand Prix de Spa-Francorchamps a été repoussé de près d’1h30 en raison de la pluie, puis réduit à quelques tours derrière la voiture de sécurité. Une gestion que Verstappen n’a pas digérée. Selon lui, les conditions météo n’étaient pas si critiques et auraient permis de lancer la course normalement.

« Nous avons été contraints de rouler dans des conditions presque sèches. C’est frustrant », a-t-il confié à Sky Sports. Le Néerlandais regrette qu’après avoir réclamé davantage de prudence suite à Silverstone, « on soit passé dans l’excès inverse ».

Un paddock globalement favorable à la prudence

À l’inverse, nombre de ses collègues ont soutenu les choix du directeur de course Rui Marques. Charles Leclerc, Pierre Gasly, Oscar Piastri ou encore Carlos Sainz ont tous salué la décision de privilégier la sécurité, en évoquant notamment les tragédies récentes sur ce même circuit, comme celles d’Anthoine Hubert et de Dilano van ‘t Hoff.

« Il ne faut pas oublier ce qu’il s’est passé ici, rappelait Leclerc en conférence de presse. Je préfère la prudence à la précipitation. » Oscar Piastri a lui aussi souligné que les pilotes avaient demandé à la FIA de réduire les risques : « C’est exactement ce qui a été fait aujourd’hui. »

Verstappen piégé par ses réglages pluie

Ce retard prolongé a notamment pénalisé les pilotes, comme Verstappen, qui avaient réglé leur monoplace pour la pluie. Très rapidement après les premiers tours sous voiture de sécurité, la trajectoire s’est asséchée et les pneus slicks ont été chaussés. Une situation frustrante pour le quadruple champion du monde, dont les atouts dans des conditions délicates n’ont pas pu s’exprimer.

« Ce n’était pas une course sous la pluie pour moi », a-t-il lancé. Et de poursuivre, ironique : « Autant attendre que ce soit complètement sec et partir directement en slicks. »

Un paddock divisé, Verstappen isolé

Si Fernando Alonso a partagé en partie les vues de Verstappen, la majorité du plateau a soutenu la gestion de la FIA. George Russell, président de l’association des pilotes, a répondu indirectement au Néerlandais :
« Passer à plus de 300 km/h dans Eau Rouge sans rien voir, c’est comme conduire les yeux bandés. Ce n’est pas de la course, c’est de la folie. »

Ce différend illustre une fois encore la ligne de fracture entre deux visions de la F1 : celle de Verstappen, partisan d’un sport plus brut et instinctif, et celle de ses pairs, plus sensibles à la sécurité dans une discipline marquée par les drames récents.


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