Grand Prix de Belgique – Kimi Antonelli (Mercedes) : « J’ai le sentiment d’avoir reculé » et la reprise s’annonce encore plus difficile

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Malgré un début de saison prometteur en Formule 1, la dynamique autour du jeune prodige Kimi Antonelli (Mercedes) semble s’essouffler. Enchaînant en Belgique son troisième Grand Prix sans marquer de points, l’Italien de 18 ans traverse une période délicate. Son podium au Canada paraît désormais loin, et ses yeux rougis après les qualifications à Spa-Francorchamps inquiètent l’écurie à l’étoile.

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Où est passé Andrea Kimi Antonelli ?
Le rookie italien, qui s’était imposé comme une révélation en décrochant son premier podium au Grand Prix du Canada il y a seulement un mois et demi, semble aujourd’hui en pleine crise de confiance. Après deux abandons consécutifs en Grande-Bretagne (suite à un accrochage avec Isack Hadjar) et en Autriche (à la suite d’une collision avec Max Verstappen), Antonelli a vécu un nouveau week-end difficile en Belgique. Des qualifications décevantes (20e puis 18e) ont été suivies par des courses ternes à Spa-Francorchamps : 17e au Sprint, 16e lors du Grand Prix. Depuis son podium à Montréal, il n’a plus inscrit le moindre point.

« J’ai l’impression d’avoir reculé »
« Depuis le retour des courses en Europe, je peine à retrouver confiance en la voiture », a admis Antonelli samedi, encore marqué par son élimination en Q1 lors des qualifications principales. « J’ai l’impression d’avoir fait un pas en arrière. C’est une période difficile pour moi, car je sens que je n’ose plus pousser la voiture à ses limites. Vendredi, j’ai essayé un peu trop fort et j’ai fait un tête-à-queue, ce qui a encore plus entamé ma confiance. Avec mon style de pilotage agressif, c’est comme si j’empirais la situation. »

L’aide d’un ancien chez Mercedes
Face à cette détresse, Lewis Hamilton, son prédécesseur chez Mercedes, serait venu lui rendre visite dimanche matin dans le motorhome de l’équipe. Même si le Britannique a nié une aide formelle, expliquant être simplement venu saluer son ancienne écurie, il a tenu à exprimer son soutien : « Je n’ose imaginer ce que vit un jeune de son âge en F1. Il fait un travail formidable. Il faut rappeler qu’il a été propulsé dans ce sport à seulement 18 ans, sans même avoir son permis de conduire. Le poids est énorme, et il s’en sort bien. Il a une super équipe autour de lui, notamment son ingénieur Peter Bonnington. Il doit juste prendre les choses comme elles viennent. »

Hamilton, lui-même confronté à la pression lors de ses débuts, souligne que Antonelli est encore un débutant qui découvre un monde impitoyable, avec ses hauts et ses bas. Malgré un début remarquable marqué par cinq Top 6 sur six courses et une pole au Sprint de Miami, le jeune pilote reste un adolescent dans l’apprentissage.

Conseils pour éviter la crise
Martin Brundle, ancien pilote et consultant pour Sky Sports F1, alerte sur la situation : « Antonelli traverse une période très difficile, et l’équipe doit veiller à ce que cela ne devienne pas une crise. Il a commis des erreurs, mais il peut encore renverser la tendance. »

Des soucis techniques et une situation contractuelle floue
Outre ses propres erreurs, Antonelli doit aussi composer avec des problèmes de fiabilité de sa Mercedes W15, qui ont miné sa confiance (accélérateur défaillant à Imola, moteur à Barcelone). Malgré sa 7e place au championnat, son avenir chez Mercedes pour 2026 n’est toujours pas officialisé, ce qui n’aide pas son moral.

Par ailleurs, les tensions autour du recrutement de Max Verstappen et les rumeurs d’un possible transfert chez Alpine ont pu aussi affecter sa concentration.

Une course en Belgique marquée par des réglages défavorables
À Spa-Francorchamps, malgré quelques dépassements, Antonelli a souffert des réglages pluie imposés par l’équipe. Ces choix auraient pu être évités si ses performances en qualification avaient été meilleures, où il est régulièrement devancé par son coéquipier George Russell.

Un coéquipier qui porte l’équipe
Russell, lui, a pris le relais ces derniers temps, inscrivant 64 points depuis Imola contre 15 pour Antonelli, portant seul Mercedes à la 3e place du championnat Constructeurs.

Un dernier message d’espoir
« Je vais essayer de trouver la lumière au bout du tunnel le plus vite possible », promet Antonelli. Le temps presse, et l’avenir du jeune Italien dans la course au sommet dépend désormais de sa capacité à rebondir.


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