Malgré sa victoire lors du dernier Grand Prix de Singapour, George Russell n’a officiellement toujours pas signé de contrat pour la saison 2026. Son engagement actuel avec Mercedes arrive à échéance à la fin de cette année, et aucune prolongation n’a encore été annoncée. L’option d’un transfert rapide de Max Verstappen, longtemps évoquée par Toto Wolff, est désormais totalement écartée, mais l’ombre du quadruple champion du monde plane toujours sur l’écurie allemande.
À chaque question sur l’avenir de Russell, Toto Wolff se montre confiant : « C’est comme si c’était déjà fait », répète-t-il régulièrement aux médias. Une posture qui rappelle celle adoptée pour les prolongations de Lewis Hamilton, souvent officialisées plusieurs mois après les premières déclarations.
Interrogé sur la nécessité d’attendre la fin de la saison pour annoncer sa prolongation, Russell a été clair : « Non, les choses avancent. Comme je l’ai déjà dit, entre les courses, nous ne restons pas les bras croisés. Nos emplois du temps sont très chargés. »
Pourtant, sa récente victoire à Singapour ne changera pas grand-chose. Les obstacles à la prolongation ne sont pas liés à ses performances – Russell a une nouvelle fois dominé Lewis Hamilton en qualifications et en course – mais à la situation autour de Max Verstappen. Bien que ce dernier ait choisi de rester chez Red Bull en 2026, les discussions avec Mercedes au début de l’année ont laissé entrevoir une possibilité pour 2027. Si Red Bull échoue à adapter sa monoplace à la nouvelle réglementation technique, Verstappen pourrait envisager un départ, et Wolff serait prêt à l’accueillir.
Pour George Russell, la priorité est désormais de sécuriser sa position. Mercedes semble écarter l’idée d’un contrat longue durée. L’option la plus probable est un engagement d’un an, avec une deuxième année en option, accompagné d’un salaire qui le placerait parmi les pilotes les mieux rémunérés de la grille.
Mais pour Russell, l’essentiel réside ailleurs. « Pour tout pilote arrivant à un certain stade de sa carrière, chaque contrat doit être bien réfléchi et bénéfique pour les deux parties », a-t-il insisté. Les discussions se concentreront donc sur les clauses de performance. Mercedes voudra s’assurer que le Britannique maintiendra un niveau suffisant pour ne pas regretter d’avoir écarté Verstappen en 2027. Russell, de son côté, souhaite éviter de reproduire la situation de Carlos Sainz chez Ferrari, coincé entre la star et le « chouchou » de l’équipe.
Le pilote britannique pourrait donc exiger que les décisions de Toto Wolff reposent uniquement sur ses résultats, et non sur le potentiel de son coéquipier ou des considérations stratégiques. Sa priorité : garantir que sa place ne sera jamais menacée tant qu’il reste plus performant que son partenaire, après des mois passés sous la menace d’une arrivée éventuelle de Verstappen.




