Ils sont huit, soit plus d’un tiers de la sélection appelée pour ce premier test-match face à la Nouvelle-Zélande, à n’avoir encore jamais porté le maillot officiel de l’équipe de France. Ce samedi, ils découvriront cette émotion intense dans un contexte difficile, au Forsyth Barr Stadium. Voici leur présentation.
Giorgi Beria (pilier gauche, 25 ans, Perpignan)
Pas totalement inconnu du staff, Giorgi Beria avait participé à la tournée en Argentine l’été dernier et joué un test non officiel contre l’Uruguay (victoire 43-28). Un an plus tard, il est prêt pour sa première sélection officielle. « Il nous avait donné de l’espoir en Uruguay grâce à son activité, rappelle William Servat, entraîneur des avants. Il doit maintenant confirmer et faire preuve de régularité pour prétendre à une place plus haute. »
Tyler Duguid (deuxième ligne, 24 ans, Montpellier)
Mesurant 2,01 m pour 124 kg, formé au Canada à Edmonton, Tyler Duguid a fait ses preuves en Angleterre, notamment après une entrée remarquée en remplacement d’un joueur sanctionné. Il découvre aujourd’hui l’équipe nationale de son pays d’adoption. « Discret mais très actif, c’est un combattant qui travaille dur, notamment sur les rucks. Il est aussi un excellent porteur de balle », souligne Servat.
Alexandre Fischer (troisième ligne aile, 27 ans, Bayonne)
Surnommé la version « plus compacte » de François Cros, Fischer est un plaqueur et gratteur infatigable qui apportera à la troisième ligne une complémentarité précieuse. Il fait partie des talents repérés par le staff Galthié, mais a vu sa progression freinée par des blessures. « C’est un espoir tardif, mais qui a montré sa maturité lors du match contre l’Angleterre à Twickenham », commente Servat.
Joris Segonds (ouvreur, 28 ans, Bayonne)
Reconnu pour son impressionnant coup de pied, Segonds s’est distingué lors du barrage de Bayonne contre Clermont (20-3). « C’est sa troisième tournée avec nous, mais il n’avait pas encore été sélectionné officiellement », explique Fabien Galthié. Après une saison solide où il a rivalisé avec Camille Lopez, il saisit aujourd’hui sa chance.
Tom Spring (ailier, 22 ans, Bayonne)
Contrairement à son frère Max, déjà international et joueur du Racing, Tom Spring n’avait pas initialement choisi le rugby professionnel. Une double licence à Bayonne et une blessure dans l’effectif l’ont propulsé titulaire. « Il a effectué une très bonne saison avec Bayonne, et a finalement trouvé sa place dans le rugby pro », note Galthié. Il honorera sa première sélection sur les terres de ses ancêtres, dont son père Sean est originaire.