Près d’une semaine après la fin de la Coupe du monde des clubs, l’avenir de Gianluigi Donnarumma au Paris Saint-Germain demeure incertain. Aucune avancée notable n’a été enregistrée dans les discussions pour une prolongation de contrat, alors que la reprise de la Ligue 1 approche à grands pas. Dans un poste aussi stratégique que celui de gardien, le temps des tergiversations semble révolu.
Lorsqu’on l’interrogeait après la finale de la Ligue des champions, Donnarumma restait évasif. Pendant le Mondial des clubs, le sujet était soigneusement évité. Mais cinq jours après la lourde défaite du PSG face à Chelsea (3-0), les échos en provenance des États-Unis sont clairs : rien n’a bougé. Et pendant ce temps, des clubs comme le Bayern Munich ou Manchester City surveillent attentivement la situation.
Lié au club jusqu’en juin 2026, le portier italien n’a toujours pas accepté l’offre parisienne, pourtant sur la table depuis plusieurs mois. D’après L’Équipe, cette proposition s’inscrit dans la logique financière instaurée par Luis Campos : un salaire fixe modéré, complété par des primes variables. Une formule qui pourrait réduire son revenu fixe actuel, pourtant parmi les plus élevés de l’effectif. Une perspective qui ne séduit guère l’intéressé, surtout à la veille d’une année 2025 cruciale pour sa carrière.
Il est permis de débattre de la stratégie adoptée par les dirigeants parisiens et de Luis Enrique concernant Donnarumma, l’un des grands artisans de la première Ligue des champions du club. Mais aujourd’hui, plus que jamais, il faut trancher. La reprise de l’entraînement est prévue dans deux semaines, le championnat dans un mois. Et personne ne sait encore qui gardera les cages face à Tottenham en Supercoupe d’Europe (13 août), puis à Nantes, le 17 août.
Historiquement, Paris n’a que rarement brillé dans la gestion de ses gardiens, et l’exemple des grands clubs européens le confirme : les titulaires sont généralement recrutés dès juillet. Donnarumma avait rejoint le PSG le 14 juillet, Joan Garcia s’est engagé avec le Barça le 19 juin, Ederson avec City le 1er juillet, Maignan au Milan AC à la même date. Même Yann Sommer (7 août) ou Courtois (9 août) sont arrivés avant la reprise des matchs sérieux. Paris a donc tout intérêt à éviter une arrivée précipitée.
D’après Le Parisien, le club aurait déjà identifié Lucas Chevalier comme une possible relève, validée par Luis Enrique. Mais convaincre Lille et conclure un tel dossier en quelques jours reste hautement improbable. Et encore moins à la toute fin du mercato.
Donnarumma, de son côté, souhaiterait rester… mais pas à n’importe quelles conditions. Si Paris campe sur ses positions, le risque d’un départ s’amplifie – ou pire, celui d’une saison pleine d’incertitudes, voire d’un départ libre en 2026. Autant de scénarios qui compliqueraient l’avenir du club.
Plus qu’une question salariale, c’est une orientation sportive majeure que doit prendre le PSG : garder une certaine continuité ou changer radicalement de profil, pour coller davantage aux exigences de Luis Enrique, notamment dans la relance au pied. L’Espagnol a déjà remodelé la défense, le milieu et l’attaque. Le poste de gardien est le dernier bastion à transformer. Si changement il doit y avoir, il doit s’opérer maintenant. Plus de temps à perdre.
