PSG : Donnarumma sur la sellette ? Luis Enrique prêt à tourner la page

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Gianluigi Donnarumma a beau avoir réaffirmé son envie de poursuivre l’aventure avec le PSG en début d’été, les discussions autour d’une prolongation de contrat sont à l’arrêt. En parallèle, le club francilien multiplie les avances pour attirer Lucas Chevalier, le jeune gardien lillois, désireux de rejoindre la capitale. Un changement de portier cet été, à l’initiative de Luis Enrique ? Cela n’aurait finalement rien d’étonnant.

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Un concurrent de poids pour Donnarumma

L’arrivée potentielle de Lucas Chevalier, alors même que Donnarumma sort d’une campagne européenne remarquable, peut sembler curieuse. Pourtant, ce genre de concurrence entre gardiens n’est pas une première au PSG, qui a souvent navigué à vue à ce poste : Sirigu vs Trapp en 2015-2016, Buffon vs Trapp en 2018-2019, ou encore Navas vs Donnarumma en 2021-2022. Autant d’exemples de gestions parfois chaotiques.

Aujourd’hui, Paris semble répéter l’histoire. D’un côté, les pourparlers de prolongation de Donnarumma stagnent, en raison d’un salaire réévalué selon les performances. De l’autre, le club insiste pour attirer Chevalier. Mais avec Luis Enrique aux manettes et Luis Campos en exécutant, le choix est tout sauf anodin. L’Espagnol n’a jamais caché ses doutes quant à son gardien n°1.

Safonov, un signe avant-coureur

Le signal était déjà clair en novembre dernier. Lors d’un déplacement crucial à Munich en Ligue des champions, Enrique avait laissé Donnarumma sur le banc, préférant titulariser Matveï Safonov, jugé plus apte à résister à la pression et à relancer proprement. Quelques semaines plus tôt, le même Safonov avait déjà été titularisé contre Lens, toujours pour sa capacité à faire face au pressing.

Et la tendance s’est confirmée. Après la défaite contre Arsenal en mars (0-2), L’Équipe rapportait que l’entraîneur envisageait sérieusement d’instaurer une concurrence plus régulière. Même si Donnarumma s’est amélioré dans le jeu au pied, son taux de réussite sur les passes longues (34 % en Ligue 1) reste en retrait par rapport à celui de Chevalier (38 %).

Des critiques voilées, mais réelles

Luis Enrique ne critique jamais frontalement. Après la défaite à Arsenal, malgré une erreur flagrante du portier italien, il l’avait même publiquement défendu. Mais le mal était fait. Le doute s’était installé dans l’esprit du coach.

La double confrontation face à Liverpool en huitièmes de finale illustre ce malaise. À l’aller, Donnarumma n’a pas été décisif, laissant filer une victoire méritée. Au retour, sous pression à Anfield, il a multiplié les approximations au pied, relançant mal, perdant des ballons dangereux, et affichant une fébrilité inhabituelle dans les airs. Malgré une belle séance de tirs au but et une qualification mémorable, ces errances n’ont sans doute pas échappé à Enrique.

Luis Enrique, fidèle à ses idées

Luis Enrique n’a jamais hésité à écarter un joueur performant s’il ne colle pas à sa vision. L’exemple de Manuel Ugarte, excellent en début de saison à la récupération mais relégué au second plan au profit de Vitinha, en est la preuve. Et aujourd’hui, l’ancien de Porto est devenu un cadre du milieu parisien.

Alors, Donnarumma pourrait-il subir le même sort ? Rien n’est acté, mais la logique de l’entraîneur espagnol est claire : il préfère adapter son effectif à ses principes de jeu plutôt que composer avec les statuts. Et jusqu’ici, ses choix — souvent critiqués — se sont révélés payants. La victoire en Ligue des champions en fin de saison n’a fait que renforcer sa légitimité.


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