Ce samedi, Cameron Norrie a fait preuve de solidité au troisième tour de Roland-Garros. Le Britannique a dominé son compatriote Jacob Fearnley en trois sets (6-3, 7-6(1), 6-2) pour se qualifier en huitièmes de finale. Classé 81e mondial, Norrie a su gérer non seulement la pression d’un derby national, mais aussi le bruit des feux d’artifice tirés aux abords du stade. En effet, les supporters du PSG étaient rassemblés dès le milieu d’après-midi devant le Parc des Princes. En conférence de presse, le joueur a confié que ce niveau de bruit était inédit pour lui.
Lorsqu’on lui a demandé comment il se sentait en deuxième semaine à Roland-Garros, Norrie a répondu :
« Très bien. J’avais déjà été éliminé plusieurs fois au 3e tour, donc c’était important de passer ce cap aujourd’hui. J’ai disputé un match solide, et j’en suis très content. »
À propos des feux d’artifice qui ont retenti pendant la rencontre, il a expliqué :
« Je n’ai jamais dû interrompre mon service, même si les feux étaient présents. L’arbitre nous a dit qu’on allait continuer. Je pensais que ce serait juste quelques bruits pendant l’échauffement, mais ils ont duré 15 à 20 minutes et sont revenus par intermittence. À un moment, alors que je servais à 6-5 sur mon deuxième service, un bruit ressemblant à un pétard a éclaté juste à côté de moi, ce qui m’a obligé à m’arrêter. C’était difficile pour nous deux de jouer dans ces conditions, on avait l’impression que ça venait du stade même. C’était une expérience nouvelle pour moi. »
Interrogé sur d’autres incidents similaires dans sa carrière, il a répondu :
« Pas vraiment. Une fois, j’ai joué un match où un hélicoptère tournait au-dessus de nos têtes, ce qui était assez étrange, mais rien de comparable à ce qui s’est passé ici. »
Concernant l’expérience accumulée au fil des années sur le circuit, qui pourrait l’aider à gérer ce genre de situation, Norrie a nuancé :
« Non, c’était un match compliqué pour nous deux. J’étais plutôt détendu avant de commencer. Jacob est un joueur exceptionnel, on est passés par la même université au Texas, donc je connaissais son niveau. J’étais surtout heureux de jouer contre lui, de me concentrer sur mon jeu et de profiter. Il progresse beaucoup, surtout sur terre battue où il a peu d’expérience, c’est impressionnant. »
Le fait d’atteindre le 4e tour dans un Grand Chelem, un cap important, lui donne-t-il confiance ?
« Oui, clairement. Passer ce stade ici, surtout après un match difficile contre Daniel, c’est un vrai boost. Ça arrive à un moment où je n’enchaînais pas beaucoup de victoires, donc c’est encourageant. J’ai enfin trouvé le rythme que je cherchais depuis un an et demi. Il reste encore beaucoup de matches à jouer, et j’ai hâte. »
Après des matchs éprouvants en trois sets, comment a-t-il réussi à rester constant ?
« J’étais très content de ma performance, même si le match contre Daniel m’a beaucoup fatigué mentalement et physiquement. Mais j’ai pu garder un bon niveau, jouer de manière régulière à mon style habituel, avec de la patience sur le court. Aujourd’hui, c’était pareil. Quand j’ai servi pour le match, j’ai su rester solide. »
A-t-il ressenti une pression particulière face à Jacob, qui est cette année numéro 2 britannique ?
« Pas vraiment. Jacob est un gentil garçon, il mérite sa place. J’ai juste voulu jouer mon tennis et profiter du moment. Il y avait beaucoup de Britanniques qui suivaient, notamment à Fort Worth au Texas, où nous avons tous deux étudié. C’était un beau match, et j’ai su répondre présent. »
Pour la première fois depuis plus de 60 ans, deux Britanniques accèdent à la deuxième semaine d’un Grand Chelem. Suit-il les performances de Jack ?
« Oui, je l’ai suivi, même si je n’ai pas vu tous ses matchs car je me préparais. Il a très bien joué, et c’est positif pour le tennis britannique d’avoir deux hommes en deuxième semaine. Il devrait jouer contre Bublik ensuite. Pour ma part, je suis très heureux d’être au 4e tour, et nous avons encore beaucoup de tennis à jouer cette année. C’est une excellente dynamique pour nous. »