Tennis : WTA – Montréal – Iga Swiatek se confie sur sa suspension et son retour imminent

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En juillet 2025, Iga Swiatek a traversé une période contrastée. Après une désillusion à Roland-Garros, où elle a manqué l’opportunité historique de décrocher un quatrième titre consécutif, ce qui l’a fait chuter à la 8e place mondiale, la Polonaise a su rebondir en remportant un improbable sacre à Wimbledon. Depuis cette victoire majeure, l’ex-numéro 1 mondiale n’a pas encore foulé les courts, mais elle est attendue très bientôt sur le dur de Montréal pour débuter sa tournée américaine. À quelques heures de son retour, la joueuse de 24 ans s’est livrée sans détour au micro du podcast Served with Andy Roddick, abordant aussi bien son jeu que les sujets plus sensibles, notamment sa suspension pour dopage.

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Un service plus puissant et audacieux à Wimbledon

Swiatek a expliqué avoir nettement amélioré son service lors de Wimbledon. « J’ai commencé à mieux servir, mon coach m’a encouragée à viser plus souvent le ‘T’. Avant, je n’aimais pas trop cette option car elle me semblait risquée. Mais il m’a donné la confiance nécessaire pour tenter dans toutes les directions. J’avais déjà essayé en Australie, où ça s’était bien passé, mais pas dans les autres tournois… Honnêtement, je n’ai jamais servi aussi vite, ça m’a surprise. Je ne sais pas si je pourrai maintenir ce niveau dans les prochains tournois », a-t-elle confié.

Le choc de la suspension pour dopage

La joueuse a ensuite évoqué la douloureuse épreuve de sa suspension en août 2024, consécutive à un contrôle positif à la trimétazidine, un médicament utilisé contre les troubles du sommeil. Cette sanction d’un mois, prise en septembre, avait profondément affecté Swiatek. « C’était horrible. J’étais à un événement à Varsovie quand j’ai vu un mail de l’ITIA. Au début, je pensais que c’était juste un rappel, mais dès que j’ai lu, j’ai fondu en larmes. Mon agent pensait qu’il s’était passé quelque chose de grave, je lui ai passé mon téléphone et il était aussi perdu que moi. Ce même jour, mon équipe a rencontré mon avocat. J’ai pleuré pendant deux semaines, je n’avais plus envie de m’entraîner, je me sentais trahie par le tennis. J’avais l’impression que mon intégrité était détruite, que personne ne me croirait, que tout ce que j’avais accompli allait s’effacer… J’ai aussi beaucoup parlé avec ma psychologue, qui m’a énormément aidée à comprendre la situation », a-t-elle révélé.

Entre soulagement et modestie face à son palmarès

Alors qu’elle compte déjà six titres du Grand Chelem et une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris, Swiatek se montre humble quant à sa place dans l’histoire du tennis. « Je ne pense pas avoir surpassé des légendes comme Lindsay Davenport ou Kim Clijsters, car je ne considère pas encore ma carrière sous cet angle. J’essaie souvent d’oublier vite les tournois remportés. En réalité, je devrais probablement célébrer un peu plus mes succès. Pour beaucoup, les attentes sont énormes, mais gagner des tournois a souvent été plus un soulagement qu’une vraie joie », a-t-elle confié. N’ayant jamais disputé la finale d’un tournoi canadien, la Polonaise pourrait vivre un nouveau moment fort dès les prochains jours à Montréal.

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