Pour la dixième fois de l’histoire, le Tour de France s’est conclu au sommet du Mont Ventoux, un lieu mythique qui a vu triompher ce mardi un Français de 24 ans, Valentin Paret-Peintre. Ce jeune coureur de la formation Soudal Quick-Step a signé probablement la plus grande victoire de sa carrière, en dominant notamment un adversaire redoutable, Ben Healy, pour entrer au panthéon des légendes de cette ascension mythique.
Autrefois, les vainqueurs du Mont Ventoux se faisaient immortaliser sur l’observatoire au sommet, un phare symbolique et redouté pour son défi physique. Parmi ces grands noms, on compte Charly Gaul, Raymond Poulidor, Eddy Merckx, Bernard Thévenet, Marco Pantani, Richard Virenque ou encore Christopher Froome. Valentin Paret-Peintre rejoint désormais ce prestigieux groupe, ajoutant son nom à cette riche histoire.
Le Mont Ventoux est plus qu’une simple étape, c’est un défi unique du Tour, avec seulement dix arrivées au sommet depuis 1958, ce qui rend cette victoire d’autant plus précieuse. Plus qu’un triomphe personnel, Paret-Peintre s’inscrit dans la lignée des grands vainqueurs français de cette ascension, tels Poulidor, Thévenet, Jean-François Bernard, et Virenque.
Ce succès ne s’inscrit pas dans une logique de revanche ou de classement général, mais dans la pure joie de dompter ce géant provençal. La bataille fut intense face à Ben Healy, qui semblait pouvoir s’imposer, avant que Paret-Peintre ne prenne l’avantage pour savourer pleinement son exploit.
Si cette étape n’a pas bouleversé le classement général, Kevin Vauquelin est le principal perdant du jour. Le Normand, désormais 6e à plus de 4 minutes de Florian Lipowitz, voit ses espoirs de podium s’éloigner, malgré une prestation solide.
La rivalité entre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar a animé cette montée, avec plusieurs attaques du Danois sans toutefois parvenir à distancer le Slovène, symbole d’une lutte tendue mais sans rupture majeure.
Ce retour du Mont Ventoux dans le parcours, après douze ans d’absence, a été salué pour sa rareté et sa majesté, offrant un spectacle intense avec des attaques d’Enric Mas, Julian Alaphilippe, Ben Healy, Santiago Buitrago, Valentin Paret-Peintre, et Ilan Van Wilder, ce dernier jouant un rôle décisif pour son coéquipier vainqueur.
Malgré la souffrance visible de Thomas Gachignard, malade et isolé loin derrière, l’effort et la détermination ont prévalu, avec une traversée difficile mais un franchissement de la ligne dans les délais.
Un épisode plus surprenant a concerné Nils Politt, qui s’est illustré par une intervention musclée sur Alexandre Delettre, posant la question de son rôle dans le peloton.
Enfin, en matière de points pour le maillot vert, Tadej Pogacar a marqué 17 points grâce à sa 5e place, alors que Jonathan Milan, malgré son statut de leader, a manqué l’échappée décisive.
Ilan Van Wilder, coéquipier et soutien essentiel de Paret-Peintre, n’a pas caché sa fierté : « On a beaucoup entendu des critiques sur notre équipe, mais on répond aujourd’hui avec cette victoire au Ventoux. »