Wimbledon 2025 – Finale : Dépassé par Sinner, Alcaraz découvre l’impuissance

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Carlos Alcaraz n’a pas cherché d’excuses après sa lourde défaite face à Jannik Sinner en finale de Wimbledon (4-6, 6-4, 6-4, 6-4). Lucide, l’Espagnol a reconnu avoir été dépassé, impuissant face à un adversaire supérieur. Pour la première fois depuis longtemps, l’écart entre les deux hommes est apparu évident, même sur le gazon londonien, où Alcaraz s’était jusque-là montré souverain. Ce revers pourrait bien marquer un tournant dans leur rivalité.

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Lorsqu’il avait perdu une finale majeure aux Jeux olympiques de Paris, Alcaraz n’avait pu retenir ses larmes. Cette fois, pas de scène d’émotion sur le Centre Court. Il a préféré afficher une attitude digne, malgré la frustration. « J’ai perdu, mais je garde la tête haute », a-t-il déclaré après la rencontre. Pourtant, derrière ce discours de façade, le sentiment d’impuissance était palpable.

Une leçon, même sur son terrain

Face à un Sinner en pleine maîtrise, Alcaraz n’a jamais trouvé la clé. Dès le deuxième set, l’Italien a pris le contrôle des échanges, imposant un rythme que l’Espagnol n’a pas su suivre. Contrairement à leurs précédents duels souvent disputés, celui-ci a clairement tourné à l’avantage du numéro 1 mondial. Alcaraz a reconnu : « Je pense que son niveau en fond de court était très élevé. C’était la grande différence entre nous aujourd’hui. »

Le service, pourtant l’un des points forts du Murcien, l’a trahi. Mais au-delà des statistiques, c’est l’intensité, la constance et la lucidité de Sinner qui ont fait la différence. Alcaraz, souvent nerveux, s’est montré fébrile dans les moments clés. « À certains moments, je ne savais pas quoi faire. Je sentais qu’il était simplement meilleur que moi depuis la ligne de fond, et je ne pouvais rien y faire », a-t-il avoué.

Le sommet est encore plus haut qu’il ne le pensait

Fatigue ? Pression ? Peut-être un peu de tout. Alcaraz avait passé près de cinq heures de plus sur le court que Sinner avant cette finale. Mais il a nié que cela ait pesé. Ce qu’il a surtout constaté, c’est à quel point battre Sinner demande un niveau d’exigence presque inhumain. « Le niveau que je dois atteindre et maintenir pour battre Jannik est très élevé », a-t-il résumé.

Avec 3400 points d’écart au classement, la domination du Transalpin n’est plus contestable. Il a désormais remporté trois des quatre derniers tournois du Grand Chelem, et n’a échoué à Paris qu’à un point près d’un Grand Chelem calendaire.

Et maintenant ?

Alcaraz n’avait jusqu’ici jamais perdu de finale majeure. Ce revers sur ses terres à Wimbledon est donc un signal fort. Sinner, qui avait trébuché à Roland-Garros, a parfaitement rebondi dans le jardin de son rival. La question est désormais de savoir si Alcaraz saura en faire autant à l’US Open, où il est attendu pour réaffirmer ses ambitions.


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